La preuve par l'image satellite
Par 45°38'40.23" de latitude Nord et 1° 9'14.84" de longitude Ouest, un ovni a été repéré en 2009 par le satellite Spot mais est demeuré incognito depuis lors. C'était sans compter sur l'œil de Myocastor qui su discerner la présence énigmatique au large de la Grande Côte d'un authentique ovni dont la matérialité, compte tenu de son ombre portée sur les flots, ne souffre aucun doute, même virtuel.
Avec l'agrandissement on pourra observer clairement la structure supérieure cylindrique de l'ovni, sorte de tourelle ou de kiosque, reposant sur sa base typiquement patatoïde (déformation vraisemblablement due à l'effet doppler de sa propulsion MHD) ainsi que des trainées du genre "fumerolles" des plus classiques en cas de fuites électro magnéto plasmiques.
L'ombre portée indique une heure relativement matutinale mais hélas pas la date, ce qui aurait pu nous renseigner sur l'altitude de l'ovni mais nous épargne un simplissime calcul trigonométrique.
Certes, il y eu des précédents fâcheux comme en 2006 avec cet abribus confondu avec une voiture volante sur Google Earth mais c'était à Perth en Australie... le pays des ovnithorynques!
Sans évoquer les bases lunaires ET et les multiples fa(r)cettes de Mars, nous pouvons constater que seulement un tiers des élèves britanniques sont persuadés que leurs profs sont des aliens!
alors... «Perdons-nous connaissance?»
«Si Internet favorise en effet indiscutablement l’accès aux travaux scientifiques qui sont quoiqu’en pensent les sceptiques les seules sources objectives de connaissance sur l’univers et sur tout ce qu’il contient, il favorise aussi la diffusion d’informations dont nul ne peut dire si elles sont inventés et propagées par des esprits y trouvant un moyen de se donner de l’importance, ou si elles renvoient à des faits réels dont nous n’aurions pas été jusqu’à présent informés.» (Le blog d'Automates Intelligents)
vendredi 12 février 2010
mercredi 10 février 2010
Voyage dans, sur et sous l'eau
2ème PRIX du Grand concours d'écriture ados 2010
festival des globe-trotters «voyager autrement»
Une goutte d'eau. Tremblante à l'idée de tomber de la feuille de jasmin où elle tient en équilibre. Elle a déjà vu plusieurs de ses amies s'écraser sur le sol. Ça n'a pas l'air de faire mal. Et pourtant, elle préfère rester ici en reflétant l'aube plutôt que de se diviser en plusieurs molécules d'hydrogène et d'oxygène. De toute façon, si elle ne tombe pas, elle s'évaporera avec le soleil et retombera la nuit prochaine un peu plus loin. C'est bien monotone. Mais à bien y regarder, la goutte d'eau est un œil aux mille reflets, qui mériterait bien plus que de terminer dans le bac à vaisselle sale.
Si l'eau restait éternellement liquide, j'en récupérerais une goutte et la mettrais dans un écrin, pour pouvoir l'observer indéfiniment. Elle est tellement singulière. Belle sous toutes ses formes. Liquide, elle reflète le monde et tous ses aspects positifs. Solide, elle nous éblouit presque autant que le soleil. Gazeuse, elle peut être visible si elle est trop concentrée, où se fondre dans l'environnement. A chaque instant, nous la touchons, la respirons. Chaque jour, nous en buvons. Quand le soleil joue à s'y refléter des dizaines de fois, on peut y voir apparaître des animaux, des plantes, des paysages, parfois même le monde ou tout simplement des formes inconnues.
Voilà avec quelles convictions je partis pour un voyage sur et sous l'eau.
Sous l'eau, pas question de me charger de bouteilles d'oxygène pour explorer les fonds marins, j'avais créé un masque dont je rêvais depuis mes sept ans : il suffit de respirer normalement et juste sous le nez, il y a un orifice qui sépare l'eau de l'oxygène, exactement comme les branchies d'un poisson. Comme je m'essouffle dès que je fais quelques mètres en courant, j'ai pensé que l'apnée n'était pas pour moi.
Sur l'eau, ne soyons pas banal, à dos de phénix (le mien s'appelle Souffle), non pas entre ciel et terre, mais au ras de l'eau, on s'amuse beaucoup plus qu'en bateau !
Je décidai de visiter le Loch Ness. Après avoir traversé la Manche à dos de narval, puis évalué la température et m'être vêtue d'une peau d'ours blanc tombant du ciel à ma demande, je regardai autour de moi. Me rendant compte que j'avais accosté sur une plage grise où il commençait à pleuvoir, je me dirige vers un crabe qui, apparemment, dormait, mais une goutte tombée sur sa tête l'ayant réveillé, il peste maintenant sur le mauvais temps.
«Pardon, euh...Messire Crabe ?
- Va encore y avoir de l'orage.
- ...
- Qui y a-t-il ? Si vous venez m'annoncer le mauvais temps comme la cigogne qui est passée il y a quelques jours, je vous informe qu'il est déjà là.
- Je ne viens vous informer de rien du tout, je voulais savoir par où aller pour rejoindre le lac du Loch Ness.
- J'en ai assez qu'on me prenne pour un panneau. Et puis d'abord, maintenant, je vais faire comme les dragons : vous poser une devinette, et, si vous répondez juste, je vous aide. Sinon, je vous dévore.
- Vous ? Me dévorer ? Laissez-moi rire !
- Bon, alors... je ne vous donnerai pas la réponse à votre question.
- Voilà qui est plus en votre pouvoir.
- Hum...euh...bon. Voilà. Qu'est ce qui trotte, sans pour autant aller de l'avant ?
- Ce serait donc quelque chose qui va de derrière ou de côté ?
- Euh...oui...
- Un peu comme vous...
- Ben...
- Et voilà. Vous l'avez, votre réponse !
- Bien, bien, je m'incline. Vous avez gagné.
- Et ma direction ?
- Vous ne perdez pas le nord. Nord-Ouest.
- Merci, et bonne journée.
- Avec ce temps là, ça risque pas...» dit le crabe avec un ton de profonde déprime.
Quelques heures plus tard, j'arrivai donc aux rives du Loch Ness. Ayant enfilé mon masque et ma combinaison en peau de phoque, je me décidai à plonger dans les eaux bleu-gris du lac. Pour vous décrire ce qu'il y a dessous, il n'y a pas vraiment de vocabulaire. Tout est sombre, mais beau et rassurant et rien au monde n'est plus apaisant. Je flottais dans du coton jusqu'au moment où une grande forme sombre se profila devant moi. Très loin, comme dans un rêve, j'entendis mon esprit murmurer « Le monstre du Loch Ness ! », et vlan ! Une nageoire immense percutant ma tête, je perdis connaissance.
Je me réveillai étendue dans l'herbe, à quelques mètres de la rive. Pantelante, je me levai et regardai autour de moi. Le lac était dangereusement agité et j'eus l'impression que les vaguelettes qui venaient se briser sur la rive m'apportaient une mise en garde : «Personne n'entre dans mon lac sans mon autorisation». Peut-être était-ce le fruit de mon imagination, mais je choisis quand même de déguerpir au plus vite. M’étant remise de ce choc, je remontai sur mon phénix et me dirigeais vers l’Atlantide.
Pour trouver cette île mystérieuse, j'ai la théorie qu'il faut se fier à son instinct et vraiment vouloir y aller. Il ne faut pas que cela soit un caprice. Je laissais donc mon phénix aller où il souhaitait. Ce n'était pas une très bonne technique, il m'amena directement à la boulangerie du coin ! Je lui expliquai donc qu'il ne fallait pas grignoter entre les repas, et que, même s’il était encore jeune, je ne pouvais pas laisser passer un caprice de telle taille (car pour le rassasier, il aurait fallu que j'achète tout le pain et toutes les viennoiseries !). Quand il eut terminé son caprice et déraciné quelques arbres, il se calma et revint à son état normal. Nous pûmes reprendre le voyage et je décidai de prendre comme direction, sud-est.
Après quelques jours de voyage, nous arrivâmes enfin à la mer noire et, de nouveau, j'allais voir ce qui se passait sous la surface. Des sortes de tempêtes de sable sous-marines ravageaient le fond. Des poissons multicolores chassaient d'autres poissons multicolores et ainsi de suite. Enfin, à force de m'enfoncer de plus en plus dans les profondeurs, je finis par arriver à un panneau en bois où de la peinture rouge dégoulinante indiquait «passage interdit». Cela ne me surprit guère car, derrière ce panneau était une rue pavée où, c'était certain, deux sirènes ne pouvaient se croiser sans qu'il y ait carambolage. Je m'avançai dans ces ruines jusqu'à ce que j'arrive à une rue qui était bien dix fois plus large que celles que j'avais empruntées jusqu'alors. A ce moment là, ce que je pus identifier comme un roulement de tambour s'éleva dans l'eau et les coraux qui avaient poussé au fil du temps sur les anciens trottoirs se mirent à applaudir. S'en suivit un défilé éblouissant, plein de sirènes, de lumières, de poissons multicolores et en début de cortège, Poséidon en personne, armé de son trident et surveillant le bon déroulement de la cérémonie. Personne ne me remarqua, bien que je sois sensiblement plus grande que la «foule» qui m’entourait. Après que la «fête» fut terminée, je me remis à errer dans les ruelles de la ville, ne sachant que faire. Finalement, je n'eus pas d'autres solutions que de remonter à la surface puisque je n'avais plus rien à faire ici. Belle et étrange expérience.
Je repartis vers le nord et me rendis avec mon phénix Souffle en Norvège. Pour une fois, je cherchais ma route comme tout le monde, avec une carte (c'est très difficile de faire tenir un GPS sur le dos d'un phénix en plein vol). Après un voyage mouvementé (la perturbation que nous avions rencontrée en Écosse avait poursuivit sa trajectoire), nous arrivâmes enfin à ce fameux fjord. Et là... encore plus qu'aux deux étapes précédentes, il me fut impossible de décrire la beauté du paysage : soleil levant se reflétant dans l'eau du fjord, tout cela dans un matin très froid, bien qu'on soit en été. La journée passa telle une seconde : cabrioles au dessus de l'eau, plongeons et bonds de dauphin, rase-vague et montées en piquet,... et pourtant, au bout d'un moment, il fallut bien rentrer, mais c'est avec regrets que nous cessâmes de nous amuser.
Même si l'eau peut être dangereuse dans certains cas, il suffit que je me retrouve avec du soleil et la mer devant moi pour m'amuser toute la journée. Je ne sais pas si c'est votre cas. Beaucoup ont la phobie de l'eau. Moi, c'est mon élément préféré.
Spaghetto (myocastor junior)
Eléphant jouant du Lochness pour Ovni-tube en compagnie d'une sirène cantatrice au public d'ET ravi de quelques orbes en surface, le tout dans le sens des aiguilles d'une montre solaire.
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